Attention Spoiler.
Des voleurs de banques, des tirs, des persécutions, des classiques du rock ou du pop, un casting e distribution dans un état de grâce, et bien sûr le conducteur, qui est normalement écarté dans les films de voleurs, où là on nous montre ce que fait le chauffeur pendant le vole des banques, et c'est bien meilleur.
Tout ceci est Baby Driver, avec le retour à la direction d'Edgar Wright, qui nous avait abandonnés depuis son dernier film en 2013...
Baby Driver est un magnifique film presque parfait.
La réalisation de Wright est parfaite, avec des scènes de fou, comme l'intro ou ses plans séquencent magnifiquement maîtriser, comme la scène du café ou la course-poursuite à pied.
Le scénario est intéressant et reste très bon, avec ce nœud narratif pour passer au troisième acte totalement parfait ! Un climax impressionnant. Et c'est qu'Edgar est un excellent scénariste, on l'a vu avec Hot Fuzz qui reprenait avec efficacité tous les codes d'une comédie d'action so British, ou dans le superbe Scott Pilgrim entre autres.
Ici pareil, il est vraiment bon, avec ces défauts, j'en parlerais plus en bas mais toujours à la hauteur.
Tout cela avec les touches du style et d'humour d'Edgar Wright.
Le film est en plus parfaitement rythmé avec beaucoup de fraîcheur, ainsi que la synchronisation millimétrée entre la musique et les scènes.
Edgar utilise parfaitement ces connaissances et ces inspirations comme nostalgie, tant dans le choix des chansons, des classiques, comme dans ces références et inspirations cinématographiques.
Et c'est là que ça devient intéressant.
On pourrait les comparer ou voir des inspirations dans des films récents, évidemment, comme le meilleur exemple, Drive. Mais aussi Ronin, The Town, Jack Reacher ainsi que The Italian Job ou Reservoir Dogs (On peut même voir dans remerciement des crédits au grand Tarantino) dans ces réunions où ils planifient les voles.
Mais il y a aussi du Brian de Palma ou du Michael Mann avec cette fusillade et course à pied comme dans Heat. Tout comme Bullit, Driver de Walter Hill, French Connection entre autres.
Et en dernier aussi à Jacques Demy, la même inspiration que Chazelle pour La La Land...
Et sa serai même pas fou de dire que Baby Driver est une sorte de La La Land du Thriller, comme une espèce de mélange machiavélique entre La La Land et Drive...
Et oui à la fin tout est connecté.
J’oserai même à dire qu'Ansel Elgort (Baby) pourrait parfaitement remplacer Ryan Gosling dans La La Land, même s'il est trop jeune pour le rôle. Dans Drive par contre, on va laisser Ryan oui.
Il y a de tout dans ce film, Tarantino est dans ces réunions ou ce bar, et Demy est dans ce post-vole avec cette scène avec les cafés.
Ainsi le casting de luxe, la musique, la photo, les scènes d'action et d'humour, et surtout comme d'hab la réalisation sont très bonnes.
Mais.. Il y a un mais oui, qui est caché par tout le reste mais il faut dire le bon comme le mauvais.
Déjà le scénario qui est très bien, n'est pas si complet, certes c'est un "blockbuster" aussi.
Il y a des trous scénaristiques, comme les personnages beaucoup trop superficiels.
Des personnages, certes, hyper caractérisé grâce aux traits des personnages et par des magnifiques acteurs. Mais pas assez approfondis.
On ne sait presque rien voir rien d'eux.
J'aurais bien voulu savoir pourquoi Debora veut tout laisser pour être avec Baby alors qu'ils se connaissent depuis peu. Et non, l'excuse du coup de foudre ou qu'elle n'a rien qui la retienne ici, ne passe pas.
Ou comment c'est possible que Doc (Kevin Spacey), un mec riche et capable de trahir et tuer, de dangereux, et surtout si mystérieux car on ne sais rien de lui (dommage)... Change d'avis tout à coup d'aider Baby en voyant Debora... Et non, là non plus, le coup de j'étais amoureux moi aussi, ne passe pas. Trop simple.
Mais ce n'est juste que des petits détails dans un grand film.
Le pire pour moi c'est la fin, qui est bonne mais, pas à la hauteur du reste du film, comme la grande majorité des films. Une fin que j’attendais plus avec une course-poursuite plus longue et fun, mais non.
Ce n'est pas raté, loin de là, mais après une magnifique intro et un climax énorme, mais trop rallongé, la fin n'est pas si bonne.
On ne peut pas tout avoir, normalement les films ont 2 sur 3, il y a toujours un des trois moins bon que les deux autres, là c'est la fin comme dans je sais pas, Mission Impossible 4, Edge of Tomorrow, Jack Reacher ou pour changer d'un film avec Tom, Spectre ou Batman V Superman entre pleins d'autres. Enfin cette fin est meilleure que pas mal de ses films.
Bref, un super film ce Baby Driver qui est une chanson de presque deux heures à un rythme trépidant à plein volume pour ne pas perdre aucun détail.
Note Final : 8.3
Critique La La Land