SPOILER DANS CETTE CRITIQUE
Dans Baby Driver on suit Baby, chauffeur pour des braqueurs de banques ; qui décide de tout arrêter après avoir rencontré « the one ». Manque de bol, son patron ne va pas le laisser partir aussi facilement. C’est comme ça qu’il se retrouve entraîné dans une course poursuite infernale, après que le casse est mal tourné. Hummm… Il est impossible de ne pas penser que le réalisateur, Edward Wright, n’est pas voulu faire un clin d'œil plus que flagrant au grand film, Drive, de Nicolas Winding Refn.
Malgré un scénario très inspiré, on ne peut que constater qu’ Edward Wright, a réussi à créer quelque chose d’assez unique. Sa réalisation est impressionnante et est aussi LE point fort de ce film. Les acteurs, certes bons ; Ils ne seront pas ce pourquoi il restera en mémoire ! John Hamm et Eiza Gonzalez, jouent eux très bien les Bonnie and Clyde un peu barrés. Quant à Jamie Fox, personnage sournois, malin et diabolique ; on sent qu’il est un oiseau de mauvais augure, à chaque fois à deux doigts de faire tout péter. Puis vient un Kevin Spacey, toujours très juste dans son jeu mais malheureusement sous exploité. Il reste tout de même un bon personnage, presque jusqu’ à la toute fin, moment où il décide, très soudainement, que lui aussi a un coeur. Car la vision de l’amour vrai lui fait sacrifier sa vie pour celle de Baby et Debora. Ces deux derniers, niais et fade, n'apporteront pas grand-chose à ce film qui se serait mieux porté sans eux.
Quant à la réalisation, qui est chorégraphiée de façon spectaculaire, il y a beaucoup à dire. Edward Wright réussit à nous scotché dès le début avec des scènes d’actions incroyables et une bande son qui pousse le spectateur à shazamé plus qu’il ne le devrait durant le visionnage d’un film ; tellement le choix des morceaux est de qualité ! Le réalisateur construit tout son film autour de la musique, elle est la pièce maîtresse, le plat de résistance. Chaque coup d’accélérateur ou coup de feu sont en tempo avec elle. Wright a réussi à créer un œuvre hybride où le scénario et la bande sonore ne font plus qu’un, pour devenir une chorégraphie rythmée à la perfection.
Il subsiste malgré tout quelques défauts, sur lesquels on a vraiment du mal à fermer les yeux. Notamment l’histoire d’amour, qui n’aurait pas été dérangeante en soi, bien au contraire ; Si elle n’avait pas été si peu intéressante et sans relief.
On termine avec le sentiment d’avoir passé un très bon moment de cinéma malgré la fin un peu niaise, où le héros au cœur d’or rejoint sa belle.