Frustré d'avoir été éjecté de son bébé Ant-Man, le petit génie Edgar Wright nous sort un film d'action unique en son genre avec Baby Driver, véritable bijou d'inventivité où chaque séquence est rythmée au son de musiques toutes plus entraînantes les unes que les autres...
Nous suivons donc l'histoire comico-tragique de Baby (géniale révélation Ansel Elgort), un jeune homme handicapé par des acouphènes qui doit écouter constamment de la musique pour ne pas entendre de sifflements, conducteur hors-pair qui loue ses services pour conduire des braqueurs en lieu sûr après chaque casse. Mais lorsqu'il tombe amoureux d'une serveuse, Baby va vouloir se ranger des voitures. Mais, vous vous en doutez, on n'échappe pas aussi facilement à son patron, surtout lorsque celui-ci est un vicieux gangster nommé Kevin Spacey.
Maîtrisant ses envolées de caméra et son espace comme jamais, le réalisateur britannique s'amuse comme un petit fou à filmer ses scènes d'action, allant de courses-poursuites effrénées à des fusillades sanglantes, comme des partitions musicales dingues, millimétrées à la perfection et immensément jouissives. Certes, le rythme du film n'est pas toujours égal, notamment en milieu de bobine où la tension souffle un peu, mais dans l'ensemble Baby Driver est ce que Hollywood sait faire de bien en ces temps de remakes/reboots/suites : de vrais perles originales et déjantées comme on aimerait en voir plus souvent.