Auréolé d'un grand prix et d'un prix de la critique au festival de Gerardmer, "Babycall" avait toute les cartes en main pour susciter l'attention, revenant à une terreur sourde à la "Dark water" ou "Rosemary's baby".
Et le début fonctionne bien, compensant une intrigue que l'on imagine classique par l'interprétation à fleur de peau de Noomi Rapace (qui me plait de plus en plus soit dit en passant) et par les rapports justes et touchants qu'entretient l'héroïne avec son jeune fils et un homme abîmé par la vie, le seul d'ailleurs à ne pas être filmé comme une menace tangible.
Malheureusement, malgré de très bonnes idées et un montage finalement bien manipulateur, le film de Pal Sletaune finit par traîner plus que raisonnablement en longueur, perdant le spectateur endormi noyé sous une avalanche de lieux communs. Dommage.