Erratic movie
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Lire les critiques m’a rappelé pourquoi je n’aime pas lire les critiques et préfère me faire mon propre avis…
Je ne m’attendais à rien, je n’avais pas vu de pub, je ne savais même pas que c’était un film A24 qui ne m’ont jamais déçu et j’étais contente de le constater! Je n’ai pas été déçu!
C’est un film portrait qui zoom sur une phase de vie, à la fois cliché actuel de femme moderne aux désirs « atypique » ou du moins rarement assumés, voir « interdit » par la bienséance et qui pourrait menacer sa carrière et détruire sa famille… Une crise de la quarantaine légitime et presque logique pour une femme qui a tout, qui a réussi, mais qui ne prend pas de plaisir avec son mari, qui n’ose pas assumer ses désirs face à lui pour ne pas le vexer et par honte, et est en recherche d’excitation et de plaisir qui peut paraître malsain aux yeux des puritains.
Qu’elle arrive à le vivre avec un autre plutôt qu’avec son mari quitte à le tromper est plutôt logique aussi…
Une cheffe qui « domine » de fait, et qui ressent le désir contradictoire d’être soumise pour être excitée et se sentir vivre, peut paraître autant controversé, que commun et intéressant à explorer.
Si on est dérangé par les rapports dominant/dominé est écœuré par l’idée de jeu de soumission « sexuelle » de la femme, ce film peut déplaire. Au contraire, si on est à l’aise avec son rapport à la sexualité, on peut se laisser emporter par l’intrigue, l’ambiance et les belles images, et comprendre ce qu’elle traverse tout en ressentant l’excitation contradictoire que ça lui procure.
J’ai trouvé ça intéressant comme expérience plutôt immersive d’être excitée par cette forme de sexualité possible qui peut être malaisante. Sa façon de résister et de céder aussi…
Ça m’a rappelé l’effet que m’avait fait le film La secrétaire que j’avais vu adolescente et qui m’a bien marqué parce que j’étais jeune et consciente d’être face à un film fascinant et gênant qui questionne notre rapport au plaisir d’être dominée (bien plus extrême dans La secrétaire, mais ça m’a donné envie de le revoir pour voir ce que ça me ferait aujourd’hui adulte!…) Et de pouvoir être excité par ce qu’on pourrait penser détester subir… Ou découvrir, à sa propre échelle, qu’on peut aimer être guidée et se soumettre à son partenaire sans pour autant se sentir sale et dénigrée.
C’est bien d’ailleurs qu’ils parlent de « jeu », « d’accord » « consensuel », de « consentement »… Elle ne fait pas que céder aux jeux sexuels, elle tombe aussi inévitablement amoureuse, dans un élan de pulsion de vie, même si c’est moins mis en avant.
Au delà d’affoler un public pudique, féministe, parler de misandrie ou tout ce que vous voulez, certains disent que les rôles secondaires ne sont pas assez développés, au contraire, je pense que s’aurait été superflus puisque l’immersion se fait auprès de Romy et on suit ce qu’elle vit elle et ressent, c’est déjà largement suffisant et parfaitement interprété et transmis par Nichole Kidman, toujours aussi belle.
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il y a 2 jours
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