Babylon est un ambitieux projet signé d’un réalisateur toujours aussi surprenant. Cette fois, Damien Chazelle nous raconte le Hollywood des années 20, au moment où le cinéma muet est remplacé par le cinéma parlant. Difficile de résumer en quelques mots Babylon tant le scénario et la durée font de ce film un objet foisonnant, une pièce imposante qu’il faut voir plutôt que raconter.
Après whiplash (2014) et Lala Land (2016), First Man (2018), c’est une autre, une nouvelle œuvre imposante que nous offre Damien Chazelle avec cette plongée fascinante dans ce Hollywood qui a fait naitre le Star System, où les acteurs et actrices du cinéma pouvaient connaitre un apogée fulgurante, mais aussi parfois un déclin parfois tout aussi rapide.
Pour son troisième film, Chazelle célèbre le cinéma en grandes pompes dans un film de trois heures, extrêmement rythmé, et plein de musique, racontant l’effervescence de cette époque, les balbutiements du cinéma parlant, à travers le destin de deux personnages, Nellie LaRoy (Margot Robbie, 100% oscarisable) et Jack Conrad (Brad Pitt), embarqués tous les deux dans un tourbillon permanent, dans lequel le spectateur plonge avec autant de curiosité que d’effarement.
Babylon et un film généreux, outrancier, un peu saoulant par moment, mais tellement fascinant et flamboyant que l’on pardonnera à Damien Chazelle certaines longueurs et un final un peu top facile.
On saluera avant tout son sens de la démesure pour évoquer un art qui a très vite compris qu’il pouvait devenu la première industrie du divertissement. Du grand cinéma, à l'ancienne !
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