Du même réalisateur, j’avais adoré, pour sa grande poésie, sa musique et l’esthétique de sa photographie, La La Land (2017) qui était déjà une ode au cinéma, à la ville de Los Angeles, superbement mise en lumière, et à Hollywood. Si on retrouve, dans Babylon, cette fascination du réalisateur pour le cinéma, on n’est plus du tout, avec ce film, sur le même registre. Si le film ne se réduit pas aux pénibles scènes d’orgie et comporte des moments intéressants, il est tout de même beaucoup moins sympathique que La la land, y compris pour la musique, pourtant due au même compositeur Justin Hurwitz, alors qu’elle a obtenu le Golden Globe de la meilleure musique 2023.
Quant aux acteurs, si le jeu de Brad Pitt m’a paru particulièrement fade et guère plus en verve que dans Once upona time in Hollywood, film que j’ai détesté et qui, par certains côtés rappelle celui-ci, j’ai découvert, en Diego Calva, une vraie révélation. Quant à Margot Robbie, que j'avais certainement vue dans d'autres films sans la remarquer particulièrement, je dois dire que j'ai été bluffé par sa prestation époustouflante qui, à mon humble avis, aurait davantage mérité une récompense que Justin Hurwitz.