Ce que l'on retient, de prime abord, de ce film, c'est la dépravation. Du sexe, de la drogue, de la merde, de la pisse, de la gerbe,...en veux tu en voilà, jusqu'à en devenir presque malsain comme le passage avec Tobey Maguire.
Là où on pourrait y voir qu'un " Projet X" rétro, où les protagonistes passeraient alors pour des enfants de coeurs à côté des acteurs et actrices de Babylon, le film va pourtant plus loin et offre un portait d'un univers en perdition dès sa genèse. Comme s'il y avait les prémices de sa fin dans l'écriture de ses débuts. On y retrouve un peu de " Boulevard du crépuscule" ou de " the artist" comme une sorte de requiem. Le monologue de la critique de cinéma y est d'ailleurs brillant, d'une foudroyante vérité. On y voit une critique du cinéma comme étant une répétition de ce qui s'est déjà fait ( scène où Pitt, en rose, doit chanter singing in the rain et demande si ça va marcher alors qu'ensuite on voit la sortie de "Chantons sous la pluie " cartonner. Scène où il dit à une femme qu'il l'aime et où on se moque de lui, alors qu'un film sort des années plus tard, a du succès et ce n'est que la reprise de cette scène.)
Bref, un manque de créativité et d'originalité que l'on constate aujourd'hui avec un Jurassik World qui reprend le premier Jurassik Park et ou fallen kingdom reprend grosso modo le monde perdu...d'autres exemples pourraient être cités.
Un film intéressant où seul celui qui s'en sort : le trompettiste Palmer, est finalement celui qui claque la porte de ce grand foutoir, où tout le monde est prêt à mettre un mouchoir sur la morale si c'est pour rester sous les projecteurs.
Ne pas parler de la musique serait un sacrilège tant celle ci est l'âme de tout les films de Chazelle. Elle est une fois de plus sublime, électrisante, presque hypnotique et on l'écoute et on se sent presque possédé par elle. Pas besoin d'images, elle parvient à retranscrire ces excès de tout.