Grandeur et décadence d'Hollywood à l'orée du parlant à travers les succès et les dérives des petites gens du cinéma, acteurs, producteurs, techniciens, musiciens.
A la mesure du gigantisme des frasques de l'époque, Damien Chazelle en met de partout, beaucoup trop. Trop long, trop digressif, trop rythmé, trop vulgaire, trop opulent. Et c'est ce qui le rend à tour de rôle rebutant puis/et/ou irrésistible. On passe de scènes douteuses de pipi-caca-vomi à des moments anthologiques, de l'hallucinatoire à l'émotion simple.
C'est parce qu'il est volontairement ostentatoire et provocateur que Babylon parvient à retranscrire aussi cette parenthèse orgiaque avant le professionnalisme et donc le puritanisme de l'industrie.
Rien n'est parfait, tout est chaotique, bordélique et c'est un acte de bravoure de son auteur de se le permettre à l'heure d'un art en perte de vitesse.