Un grand principe de l’humour, c’est l’effet de surprise. Alors, forcement, quand tout est attendu, c’est tout de suite moins drôle.
C’est le gros problème de ce film. Jamais il n’arrive à surprendre le spectateur si on s’intéresse un minimum à ce qui marche en ce moment.
Une intrigue construite à la Very Bad Trip (On voit le résultat avant de voir comment ils en sont arrivés là), à la façon Projet X (Le style found footage), avec quelques thèmes des dernières productions (ratées) de Judd Apatow et on y rajoute un soupçon de ce qu’on va appeler le comique « swag » français ; la meuf de Bref, quelques sketchs du Palma Show (avec les acteurs en cameo), un pompage de Rémi Gaillard (Le karting dans la ville), la présence de Vincent Desagnat (Gage de qualité ?) et on saupoudre le tout de références « geeks » foireuses ; Scream 4, les Infiltrés de Scorsese (Je plains d’ailleurs ceux qui n’ont pas encore vu ces films) Là-haut de Pixar, Mario Kart.
Tout y est téléphoné. A l’image de cette scène au début du film, quand Jugnot fait visiter la maison au héro, il ne fait ni plus ni moins que de raconter ce qu’il va se passer (Mon perroquet surtout ne le tuez pas. L’assiette de mon père décédé, surtout ne la cassez pas. Attention mon fils est asthmatique donc n’oubliez pas sa Ventoline).
On préférera donc Projet X, l’original, face à cette pâle imitation sans âme et sans finesse qui démontre une fois de plus le gouffre entre le cinéma US et français.