Bon, faut pas se mentir, quand on lance ce film, on ne s'attend pas à voir un chef d'oeuvre du cinéma, notre beau pays nous a habitué depuis maintenant quelques années à ne pas espérer grand chose lorsqu'il s'agit d'une comédie.
Pourtant, "La bande à Fifi" (Philippe Lacheau, Tarek Boudali et Julien Arruti) nous a habitué à un humour bien absurde et cinglant dans Le Grand Journal sur Canal + ou quand ils jouaient "Qui a tué le mort" de Dominique Farrugia au théâtre, mais à l'image du premier volet, ce film est une déception ambulante.
Je ne sais même pas par quoi commencer... Les blagues téléphonées et de bas niveau, l'enchaînement de situation improbables ou les personnages creux et faux, avec la palme d'or ultime du mauvais jeu pour Alice David, qui semble avoir la même capacité émotionnelle que le paresseux du film, bien qu'on en vient à préférer le paresseux parce qu'au moins, lui, il ne parle pas.
Pour ce qui est de l'intrigue, un groupe de potes (L'amitié s'est perdue quand au juste ?)/ couples (L'amour s'est perdue quand au juste ?) vont au Brésil dans l'hôtel-écolo du père de Sonia Lamar (le personnage creux susmentionné) pour passer des vacances. Franck, son copain, veut l'y épouser mais tout ne se passe pas comme prévu (évitons le spoil de ce Tarantino caché).
Le film joue sur deux types de prise de vue, une traditionnelle et la seconde en found foutage, de manière irréaliste soit dit en passant, mais bon, quand on n'a pas d'idées, on ne se concentre que sur l'évolution du "scénario". Ce procédé avait déjà servi dans le premier volet, à l'image d'un projet X à la française mais utiliser la même idée, presque à l'identique de la découverte des images par les concernés, avec les images qui accusent les filmés, comme les visionneurs qui feront leur fameux "regard coupable plein de culpabilité coupable", c'est tout simplement se toucher la nouille, ou se badigeonner allègrement l'appareil testiculaire avec le pinceau de la flemme pour les plus poètes. Le plus énervant, c'est leur tentative pour légitimer cet auto-plagiat, le "Oh non, ça recommence" du personnage creux (Pitié, arrêtez de la recevoir aux castings, une actrice qui joue dans Les Profs et Babysitting, sans déconner, qu'est ce qu'elle peut apporter de positif au film ?C'est un Kev Adams au féminin, tout au plus.
On pourra noter les guests, Valérie Karsenti, Christian Clavier ou Jérôme Commandeur qui n'apportent, pour ma part, que du rejet supplémentaire. On NE PEUT PAS effacer le jeu des protagonistes derrière des acteurs ou humoristes connus
Comme dit plutôt et pour citer Dewey, de Malcolm, "Je ne m'attendais à rien, mais je suis quand même déçu.".