Bon, évacuons tout de suite les évidences : oui, c'est potache, parfois gras, souvent complètement idiot - avec pour moi une filiation directe avec le comique d'Eric & Ramzy...mais bon sang, comme c'est efficace ! Je mets au défi qui que ce soit ici de ne pas se marrer en regardant ce deuxième volet des aventures de Franck et ses ahuris/losers de comparses.
Non seulement c'est drôle mais en plus le cadre exotique est sublime, les acteurs et actrices sont quand même sacrément canons, c'est filmé de façon hyper moderne tendance hystérique (à la GoPro, ou caméra à l'épaule), c'est dynamique, enlevé, gai, débile : un régal pour nos neurones en surchauffe.
L'idée du scénario est globalement la même que pour le premier épisode : la joyeuse bande de nazes disparaît au début du film, puis on retrouve la cassette qui a enregistré leurs "exploits". Vidéo qui est ensuite projetée devant une assistance médusée, avec en première ligne la (sublime) copine de Franck (Alice David), son père (le très survolté et désopilant Clavier, vraiment très drôle en gérant de resort écolo) : le found footage comique fonctionne ici à merveille et on ne peut que rire de ces visages défaits et atterrés face à tant de conneries et gaffes enchaînées.
On retrouve donc les potes - dont le boulet Vincent Desagnat, tellement drôle - flanqués d'une mamie de 86 ans perdus en pleine jungle brésilienne et bientôt recueillis par une tribu d'indiens... Rien qu'à écrire ça, j'en souris même si je trouve ça complètement idiot : le principe du film, son essence, est là.
Babysitting 2 nous plonge dans un joyeux bain d'allégresse communicative, on sent la complicité et les rires non feints entre les acteurs - inutile de dire que ça fait plaisir à voir, surtout actuellement ! Et puis, soulignons quand même que, techniquement, certaines scènes sont plutôt couillues et impressionnantes - je parle évidemment de la scène du parachute au-dessus d'une mer turquoise qui ne pourra que vous filer la banane, la pêche, bref vous rendre heureux.
Le seul bémol que j'apporterais porte sur le personnage (et le langage...) de Charlotte Gabris qui est un sommet de vulgarité comme j'en ai rarement vu - et qui en plus n'est pas drôle du tout. La retirer du scénario aurait été une bonne chose, selon moi. La présence de Joséphine Draï est aussi totalement superflue.
Tous les éléments de la comédie classique sont réunis : comique de langue (les dialogues, bien ancrés dans notre temps, sont vraiment impayables), de répétition et de situation, scènes burlesques et farcesques, puis inévitable réunion/réconciliation de tous les protagonistes à la toute fin : les ingrédients d'un film drôle et sans prétention qui fait un bien fou au moral.
(Je ne dirais pas non à un troisième volet !)