Le film commence comme un des meilleurs épisodes de The Wire, il contient un morceau de bravoure digne de réalisateurs italo-américains de premier rang. Il enfonce quelques portes ouvertes (la réalité des quartiers) et se prend les pieds dans le tapis du développement des personnages. En bref, du cinéma musclé (bien filmé par ailleurs dans les scènes "d'action") mais tellement naïf qu'il manque son but. A mon humble avis, le pitch initial et la constellation des personnages auraient pu donner lieu à une mini-série de qualité (alors, oui, on quitte la salle obscure et l'objet-film, mais c'est comme ça !). Le personnage de Nora ou Jérôme sacrifié à la durée du film (par ailleurs assez laborieux dans le dernier tiers) aurait permis de considérer les problématiques de la BAC sous un autre angle (féminin, maternel pour Nora ou moral et politique pour Jérôme). Bref, de grands moyens, un casting qui fait rêver pour un film en demi-teinte.