Un village brésilien paumé disparaît des cartes le lendemain de la mort de sa matriarche. De cette amorce prometteuse qui laissait entrevoir la possibilité d'un film fantastique empreint d'un inquiétant mysticisme, le duo de réalisateurs ne tire absolument rien. Le mystère est vite résolu (le satellite a été brouillé, tout bêtement) et accouche du même dispositif que celui de American Nightmare : de riches Américains sont venus se payer un safari exotique et libérer leurs pulsions agressives en massacrant la population pauvre. L'affiche valant comme méga spoiler, on se sera pas surpris quand celle-ci se rebiffe.
Dans la salle, lors de cette avant-première rochelaise, les gens ont beaucoup ri lors des scènes les plus violentes, comme ils riaient la veille devant l'hémoglobine fluo et la psychologie crétine des personnages de Dario Argento. Pour ma part, je n'ai pas desserré les dents une seule fois devant ce film qui n'a a priori pas vocation à susciter l'hilarité. J'ai juste trouvé le temps épouvantablement long devant son "action" exagérément étirée et la vacuité de son propos. A l'instar du titre original de la franchise U.S. qu'il copie éhontément sans s'avouer remake : une purge.