Un village brésilien paumé disparaît des cartes le lendemain de la mort de sa matriarche. De cette amorce prometteuse qui laissait entrevoir la possibilité d'un film fantastique empreint d'un inquiétant mysticisme, le duo de réalisateurs ne tire absolument rien. Le mystère est vite résolu (le satellite a été brouillé, tout bêtement) et accouche du même dispositif que celui de American Nightmare : de riches Américains sont venus se payer un safari exotique et libérer leurs pulsions agressives en massacrant la population pauvre. L'affiche valant comme méga spoiler, on se sera pas surpris quand celle-ci se rebiffe.


Dans la salle, lors de cette avant-première rochelaise, les gens ont beaucoup ri lors des scènes les plus violentes, comme ils riaient la veille devant l'hémoglobine fluo et la psychologie crétine des personnages de Dario Argento. Pour ma part, je n'ai pas desserré les dents une seule fois devant ce film qui n'a a priori pas vocation à susciter l'hilarité. J'ai juste trouvé le temps épouvantablement long devant son "action" exagérément étirée et la vacuité de son propos. A l'instar du titre original de la franchise U.S. qu'il copie éhontément sans s'avouer remake : une purge.

AlexandreAgnes
3
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Festival La Rochelle Cinéma (2019)

Créée

le 2 juil. 2019

Critique lue 1.6K fois

6 j'aime

Alex

Écrit par

Critique lue 1.6K fois

6

D'autres avis sur Bacurau

Bacurau
limma
7

Critique de Bacurau par limma

En prenant pour exemple un petit village du Nordeste du Brésil disparaissant des cartes, sans réaction du monde ni vraiment de ses habitants, confrontés depuis toujours à une certaine solitude, ...

le 8 avr. 2020

27 j'aime

10

Bacurau
Velvetman
7

Résistance

Le 72ème Festival de Cannes continue à défeuiller son programme. Après Les Misérables de Ladj Ly, c’est au tour de Bacurau de Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles de s’ouvrir à nous. Une...

le 28 sept. 2019

25 j'aime

3

Bacurau
Garrincha
8

Le village des damnés

Nous sommes dans un futur très proche. Tout le Brésil est occupé par l’empire techno-capitaliste… Tout ? Non ! Un village du Nordeste peuplé d’irréductibles locaux résiste encore et toujours à...

le 25 sept. 2019

21 j'aime

2

Du même critique

Au revoir là-haut
AlexandreAgnes
9

On dit décidément MONSIEUR Dupontel !

La Rochelle, 26 juin. Jour de mon anniversaire et de l'avant-première de Au revoir là-haut en présence d'Albert Dupontel. Lorsqu'il entre dans la salle à la fin de la projection, le public...

Par

le 27 juin 2017

54 j'aime

4

Mektoub, My Love : Canto uno
AlexandreAgnes
4

Si "le travelling est affaire de morale", ici le panoramique vertical est affaire de vice

Je n'accorde habituellement que très peu de crédit au vieux débat clivant qui oppose bêtement cinéma populaire et cinéma d'auteur (comme si les deux étaient deux genres définitivement distincts et...

Par

le 27 mars 2018

50 j'aime

19

Arès
AlexandreAgnes
6

Ne pas jeter bébé avec l'eau du bain

Voilà un long métrage qui, en apparence, accumule les défauts : une erreur monumentale dans le choix de la date dès le carton d'ouverture (l'action se situe dans un Paris post-apocalyptique...

Par

le 24 nov. 2016

43 j'aime