Un bon vieux film de revanche bien générique, avec le meilleur ami qui se fait tuer, le vétéran loser qui mène sa propre enquête en distribuant les mandales aux gros caïds, la femme au mari violent qui se révèle une love affair inespérée (même si elle a un gamin à la langue bien pendue), un politicien véreux qui se retrouve derrière les barreaux pour ses manoeuvres sur l'immobilier, j'ai besoin de vous faire un dessin, non, tant mieux. Les dialogues et les punchlines donnent l'impression d'avoir été écrites par un enfant, ou pire, un scénariste d'actioner des années 1990. Mais bon, au moins ça ne ment pas sur la marchandise.
Quelques menues originalités :
- Le héros est un papy mexicain vétéran du Vietnam, en casquette, veste kaki et pantacourt. Quand il marche l'air méchant au ralenti, une sorte de rap "Bad Ass" se déclenche. L'intrigue sur sa notoriété acquise sur le web en tabassant deux brutes néo-nazies est un des seuls points un peu originaux d'une intrigue ultra-classique.
- une scène de poursuite en bus du service public.
- la copine ne se fait pas prendre en otage, et c'est même elle qui sauve Vega, même si c'est lui qui distribue les crochets.
- une violence digne d'un film de superhéros. Vega, c'est le mec entouré de plusieurs types qui le braquent, tu clignes des yeux, et hop tout le monde est par terre.
- le gros méchant est réussi, il faut bien le dire. Montagne de muscle et de graisse black suant la brutalité, mais aussi une forme de dandysme, c'est un peu Marsellus Wallace de Pulp fiction qui aurait mal tourné.