Mais quelle souffrance passée devant Bad Buzz. Lorsque Eric et Quentin, les deux comiques (on a ici du mal à utiliser ce terme...) faisaient leurs courts dans Le Petit Journal, on était totalement indifférents ("Y'a pas Catherine et Liliane ?"), mais ce Bad Buzz a poussé tous les curseurs au maximum, ambiance malaise palpable durant 1h13 (qui nous ont parues une éternité). L'humour est pour notre part une incompréhension totale (les gags autour des trisomiques à qui l'on "touche le zizi" toutes les deux secondes, les gags avec le fleuriste juif...), et on se rassure en se rappelant des spectateurs qui sortaient des salles pour changer de film (heureusement, ce film a bidé complètement, ne nous donnant pas des hordes de spectateurs a gérer...). Ce long-métrage est une torture, et les 1h13 de remplissage (qui n'en veulent qu'au porte-feuilles du spectateur) n'ont comme avantage d'illustrer la théorie d'Einstein sur la relativité du temps (on s'ennuie tellement, que l'on louche sur sa montre à chaque minute). Côté technique, ce n'est pas mieux, les effets spéciaux sont pitoyables, le chat en images de synthèse pique les yeux, et n'arrivent pas à nous détourner de ces gags affligeants au centuple. Les moments très mauvais s'enchaînent : le "street dance" chez les immigrés, la séquence pipi qui gicle longtemps dans la bouche de Quentin, la fouille intensive de l'anus (avec bruitages fécaux) d'Eric, et l'enterrement religieux que l'on tourne en carnaval... Tous les personnages secondaires sont insupportables (Marie-Anne Chazel n'est plus que l'ombre de son talent passé), surtout le mari hyper-catho aux dents déformées et qui nous gonfle de ses mimiques dignes d'un spectacle de kermesse. D'ailleurs, tout le film ne mérite même pas votre attention, trop de bas de pantalon et de situations gênantes : fuyez. Le malaise a un visage, enfin deux.