Nathan (Béranger Anceaux) vit seul avec son père Stéphane (Patrick Timsit), un policier qui vient d'être muté dans un nouveau commissariat. Alors qu'il n'est au lycée que depuis quelques temps il est invité à une soirée. Là un garçon de sa classe lui propose de se retrouver au fonds du jardin et l'embrasse, mais ils sont surpris et pris en photo. Leur photo est aussitôt mise sur Facebook. Nathan va être alors victime de l'homophobie des élèves du lycée, qui cherchent à savoir qui est l'autre garçon qu'on ne voit pas sur la photo. Stéphane qui découvre la photo également est abasourdi par la nouvelle. Lui qui se croyait ouvert découvre qu'en fait il ne l'accepte pas. Mais lorsque son fils se fait tabasser il décide de penser d'abord à celui-ci. Une attitude totalement différente du père de Louis (Jules Houplain), le garçon que Nathan à embrassé. Quand le père de Louis (Bruno Putzulu) découvre que son fils est homosexuel il veut tout faire pour remettre son fils dans le droit chemin et fait pression sur sa femme (Barbara Schultz) pour qu'elle fasse comme lui.
Un très beau téléfilm, inspiré de faits et de comportements réels. Un téléfilm enfin réalisé de manière sobre et efficace. Les acteurs jouent à la perfection et en particuliers Patrick Timsit. Je l'ai trouvé particulièrement touchant dans ce rôle, tandis que Bruno Putzulu que j'apprécie joue assez bien les salauds et le jeune Jules Houplain aux faux airs de Johnny Hallyday jeune, se débrouille bien dans ce rôle d'ado homo qui ne s'accepte pas.
Le scénario évoque l'ensemble des sujets liés à l'homophobie au lycée, les moqueries, les coups, les clichés, les tentatives de suicides, le rappel de ce qu'était l'homophobie il y'a 40 ans, la frilosité des directeurs, les différents comportements des parents, le refoulement, ... . Tout y passe mais de manière subtile. Et contrairement à beaucoup d'histoires il n'y a pas de fin heureuse (happy end, comme disent les anglophones).
Un très beau téléfilm que je conseillerais de diffuser largement dans les collèges et lycées pour combattre ce fléau qu'est l'homophobie.