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Ça ne raconte rien et se complait à brasser du vent pourvue que ça castagne & que ça vrombisse.

Après la mort de Charras, Lino ne désespère pas de retrouver le meurtrier de son frère ainsi que son mentor. Mais la route sera semée d’embuches…

Deux ans après Balle perdue (2020) et son record de visionnage sur la plateforme Netflix (2ème place du top 10 des films en langue non anglaise les plus vus aux États-Unis, cumulant plus de 37 millions de vues), en pareille circonstance, il était impossible que Netflix ne donne pas son accord pour une suite.

Le premier long-métrage de Guillaume Pierret avait beau ne pas nous avoir laissé un souvenir impérissable, cette suite est clairement celle que l’on n’attendait pas. Sans réelle surprise, on savait plus ou moins à quoi s’attendre, ici ne cherchez pas de scénario, il n’y en a pas. S’en est même ahurissant de constater à quel point ce second opus peu autant brasser du vent. Une course-poursuite qui se veut haletante pendant près de 90min avec peu de temps mort mais un jeu du chat et de la souris tellement redondant que le film devient vite ronflant

(Marco passe de mains en mains, soit ce sont les flics, soit Lino, soit les espagnols, soit à nouveau Lino ou les mercenaires et ainsi de suite).

On comprend rapidement que le principe même du film n’était pas de raconter une histoire (tout simplement parce que l’intrigue tient 30min montre en main et qu’elle se retrouve bêtement étirée pendant plus de 90min). En réalité, le réalisateur s’est donné pour objectif d’en foutre plein les yeux en mettant en boîte un film de bagnoles avec les pneus qui crissent, traces de gommes sur l’asphalte et tôles froissées. OK… passionnant.

Si comme moi, vous vous ennuyez pendant le visionnage du film, n’hésitez pas à contempler le sponsoring de Renault. Car oui, Dans le monde merveilleux de Balle perdue 2 (2022), Renault a le monopole des citadines. Ici, tous les protagonistes roulent en Renault et n'ont visiblement pas grand choix dans les modèles, non seulement la R21 occupe le devant de la scène mais il faudra aussi compter sur bon nombre d’exemplaires de Megane Estate et autres Megane RS. N'empêche, le sponsoring est tellement outrancier, à la rigueur, ils auraient pu foutre des Renault par-ci, par-là, au lieu de cela, il y en a dans tous les plans (tous les flics, les mercenaires, les espagnols avec leur fourgonnette et même le plan final avec le Renault Espace), pas une seule autre marque n’est présente. Un joli spot de pub pour la marque au losange, car avouons-le, leurs caisses ont une sacrée tenue de route.

Bref, le film ne raconte rien, les poursuites sont redondantes (ça zigzag bêtement sur des routes de campagne désertes (sacrément pratique ces routes provinciales sans le moindre automobiliste pour filmer des courses poursuites invraisemblables... :ironie:), heureusement, on pourra toujours se rabattre sur les scènes de fight (close combat) qui, il faut bien l’avouer, s’avèrent sacrément bien chorégraphiées. Si le film parvient à divertir, tout comme son prédécesseur, il s’oubliera aussitôt. Et pas sûr que l’on attende de sitôt le 3ème opus…

http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

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le 4 déc. 2022

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