Après Jabberwocky et avant Brazil, Bandits, bandits est le deuxième film du trublion Terry Gilliams, en dehors des Monty Pithon.
Kevin, notre héros, vit dans un futur proche, aseptisé, tristounet. Comme dans Le Monde de Narnia, il découvre que son armoire est la porte vers d'autres mondes quand une bande de nains fripouilles mais finalement au bon coeur en sortent. Ils ont volé une carte spéciale et vont traverser différentes périodes ou mondes avec Kevin pour échapper aux griffes d'un vilain pas gentil.
C'est donc un film pour la jeunesse, mais loin d'être mielleux. Il rappelle l’esprit de films de la même époque comme l’Histoire sans fin ou Taram et le chaudron magique. On y retrouve une quête qui joue sur l’émerveillement mais aussi assez sombre, loin de l’angélisme des films pour enfants de maintenant. On trouve en filigrane plusieurs des thèmes du réalisateur, avec encore l'influence de ce qu'il pouvait faire avec les Monty Python, ce côté délicieusement absurde. Malgré l’étrangeté de ce film, ou alors grâce à lui, le film fut un succès critique et public, que la popularité de Brazil a éclipsé depuis.
Le film est intéressant, parfois raté, parfois génial, il lui manque la maîtrise de Terry Gilliam qu’il aura plus tard, mais en contrepartie il y a insufflé sa patte visuelle et créatrice telle qu’elle était dans les années 1970. Le film est en tout cas surprenant, à défaut d’être pleinement attachant.