"Bandits de grands chemins" 'est un western de 78 minutes autour de l'histoire de Lola Montez qui a traversé les Etats-Unis d'Est en Ouest entre 1851 et 1853. Se greffe là-dessus l'histoire d'un bandit, attaqueur de diligences, surnommé Black Bart et dont le nom est Charlie Bolles. Il a réellement existé mais opéré entre 1870 et 1880, c'est-à-dire une bonne dizaine d'années après la mort de Lola Montez en 1860. De plus, dans le film, en prime, Charlie Bolles tombe amoureux de Lola Montez lors d'une attaque de diligence où elle se trouve et même envisage le mariage.
Franchement, on ne va quand même pas pinailler sur les dates et s'arrêter à ce genre de détail !
Sherman, après avoir fait un incalculable nombre de westerns, jamais à court d'inspiration, a dû un jour de 1948, tomber sur la bio du personnage sulfureux de Lola Montez en voyage dans l'Ouest américain et imaginé la suite. Comme elle ne pouvait décemment pas improviser une aventure avec un quidam quelconque, il a bâti un scénario avec un bandit qui avait des bonnes manières et de l'instruction. Le personnage de Bolles, semble-t-il, remplissait les critères car, il parait, que lors des attaques de diligences, il conservait un certain savoir-vivre et disait "s'il vous plait".
Le personnage de Charlie Bolles est assuré par un sympathique Dan Duryea qui fait ce qu'il peut avec le scénario qu'on lui a servi.
Le film vaut surtout par la prestation d'Yvonne de Carlo dans une splendide Lola Montez qu'on verra danser et chanter deux fois pour le bonheur du spectateur.
Bon, ben ça fait quand même un peu léger pour remplir un film.
Parce que les aventures du bandit qui escroque - avec le sourire - ses anciens collègues qui le retrouvent plus tard riche alors qu'eux vivotent tranquillement (et ne s'en plaignent pas) ou encore la romance avec la belle Lola, ça ne m'a pas vraiment passionné.
On va conclure tout ceci par un 4, uniquement pour Yvonne de Carlo qui sauve le film du naufrage car il y a au moins, dans le film, quelque chose de beau à regarder.