D'impressionnantes chorégraphies, mais lourdement handicapé par une intrigue décevante

Joli coup marketing de la part de Kanibal Distribution qui sort au cinéma ce film de kung-fu une semaine avant la sortie du très attendue (et au combien réussi !) The Raid (2012) de Gareth Evans (le film de Jean-Marc Minéo étant sorti il y a plus d'un an en Thaïlande). Bien évidemment, cela leur évite des frais au niveau de la promotion (il y a d'ailleurs eu aucune communication autour du film). Mais qu'en est-il de ce petit film Franco/Thaïlandais (budgété à moins de 2 millions d'€) ?

Pour son premier long-métrage, nous n'étions pas inquiets quant à l'idée de découvrir ce que pouvait faire derrière la caméra Jean-Marc Minéo. En effet, il n'est pas un novice en ce qui concerne le kung-fu, puisqu'il fut une référence internationale, notamment en étant vainqueur de la coupe du monde en 1987 à Taïwan, vainqueur en 1991 du tournoi international Shaolin, sans oublier qu'il a été le premier élève occidental du célèbre Temple de Shaolin. Il met donc toutes ses connaissances au service de son film et cela se ressent aisément, d'autant plus qu'il a offert son premier rôle à Jon Foo (Batman Begins - 2005 & Tekken - 2010), qui n'a rien a envier aux grands de ce monde car sa prestation vaut largement le détour. Mais à côté de cela, il faut bien admettre que Bangkok Renaissance (2011) est un florilège de clichés, le film se retrouve plombé par un scénario navrant et des répliques qui frisent l'ineptie. Dès le début du film, on devine aisément ce qu'il adviendra du petit garçon, le film d'arts-martiaux se transformant rapidement en un vigilante-movie certes magnifié par de très belles et impressionnantes chorégraphies, mais lourdement handicapé par une intrigue décevante, pour ne pas dire ridicule.

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