Baraka
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Baraka

Documentaire de Ron Fricke (1992)

Baraka est un documentaire au combien contemplatif. Vous transportant dans 24 “pays”: Australie, Brésil, Cambodge, Chine, Equateur, Egypte, France, Hawaï, Hong Kong, Inde, Indonésie, Iran, Israël, Italie, Japon, Kenya, Koweït, Népal, New-York, Pologne, Thaïlande, et la Turquie. Jamais notre terre n’avait été si subtilement filmé, entre plans fixes accélérés et ralentis, le film parvient à nous laissé le temps, bouche baie, de contempler, d’admirer et de découvrir des beautés trop souvent oubliées. Prenant le partie d’une lenteur voulu, ce documentaire sans texte plonge le spectateur dans un état d’extase profonde. Soutenu par une musique ambient lunaire, les images s’imposent par leur beauté, leur profondeur et leur intensité.

Baraka c’est un voyage à la surface de la terre, 1h40 pour découvrir, admirer, ressentir et aimer; du singe de Katmandou au Chute du Niagara en passant par les rues de New-York, d’Inde, d’Hong Kong, le désert du Nevada, les plaines du Kenya, les rizières Chinoises, les Pyramides d’Egypte… bref tout ce que la Nature et l’Homme a fait de plus beau est ici sublimé, mise en valeur.

A l’instar des derniers documentaires contemplatifs tel que Home, Un jour sur Terre (pour ne cité qu’eux) , Baraka n’a pas de message direct, étant sans parole, ce qui lui donne une force et une envergure inattendu. En effet, les images ne servent pas une idées ou une cause, elles sont justes là pour être contemplées. Le message est alors plus subtil, il se place au niveau des oppositions directes entre les images, le spectateur est alors forcé de ce rendre compte des différences hallucinantes entre les civilisations; sans être moralisateur, Baraka laisse le spectateur libre du constat.

Comment ne pas être touché par ce tour de la terre en 1h40, cette cohésion entre les civilisations au delà des différences, Nature, Homme, Animal forme une cohésion, un tout capable des plus belles choses, des plus belles créations comme des plus terribles massacres… Baraka ne cache pas l’ombre, car elle fait partie de l’histoire de la Terre. Baraka c’est ça: la Terre aujourd’hui, ce qui la peuple, ce qui l’anime, un tour d’horizon de la vie, lui déclarant son amour dans une contemplation langoureuse et attendrie. Baraka c’est la vie, la mort, l’amour, la beauté, la misère, la richesse, tout ceci regroupé pour ne faire qu’un.
SlimGus
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le 1 nov. 2012

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Gaylord G

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