Vendu comme le film d'horreur le plus flippant de ces dernières années, avec des réactions du public terrorisé dans le teaser, un synopsis mystérieux, on lance Barbare en s'attendant au moins à quelque chose d'un peu original et efficace.
Qu'en est-il au final? Roulement de tambour, que nenni, encore un film lambda fait par un type qui se croit très malin mais au final recycle plusieurs concepts éculés et même franchement usés jusqu'à la corde (Creep, Le Sous-sol de la Peur, Don't Breathe, Rec, Mama...) sans rien en faire. On joue sur les faux-semblants pour gagner du temps avant de révéler la menace totalement cliché au bout de 45 minutes.
OK film, je veux bien, je suis encore intrigué, montre-moi qu'il te reste des cartouches et que tu as un propos à me délivrer, quelque chose d'un peu pertinent à dire. Changement de point de vue, culture du viol, d'accord, je vois, maintenant comment vas-tu rattacher les wagons, donner une cohérence à l'ensemble? Ah, c'est pas prévu? Tu voulais juste balancer un sujet dans l'air du temps pour faire genre "ça fait réfléchir". Parce que non, tu ne dis rien là-dessus, tu enfonces des portes ouvertes: le violeur est manipulateur et égoïste et...Quête de rédemption mais finalement non. Le personnage féminin est encore moins développé. Un coup de fil en début de film laisse supposer une rupture récente et... c'est tout. Et le seul moyen que tu trouves pour expliquer ta problématique principale, c'est un flash-back qui ne mène à rien, tellement insuffisant à lui-même que tu nous ajoutes un peronnage de SDF qui sort de nulle part pour tout expliquer en 2 minutes autour d'un feu.
Fin expédiée, musique décalée en mode gros clin d'oeil humoristique lourdingue. Allez, générique, salut.
Au final, survendu, écrit avec les pieds, opportuniste et vain dans le choix de ces thèmes, sous-éclairé et à la mise en scène très oubliable, ce film nous enseigne une chose: méfiez-vous de la hype comme de la peste.
P-S: je vous suggère plutôt de voir ou revoir les films cités en début de critique, qui sont, eux, avec leurs qualités et leurs défauts, de vraies propositions de cinéma.