Barbie (Margot Robbie) est le stéréotype de la Barbie qui est très heureuse dans sa vie parfaite de tous les jours mais qui va se retrouver troubler par des évènements étranges pour elle. Elle va donc décider d’aller dans le monde réel pour tenter d’éclaircir les choses. En soi, c’est une bonne protagoniste. On s’attache à elle et on comprend son envie de vouloir retrouver sa vie parfaite vu qu’elle n’a connu que ça et a sûrement peur de l’inconnu.
Ken (Ryan Gosling) est amoureux de Barbie depuis longtemps mais celle-ci ne l’a jamais vu autrement pendant toutes ses années. On sent sa motivation de vouloir soutenir Barbie, même si ce n’est pas simple et il devient assez surprenant comme personnage. Il est même plus intéressant que Barbie à partir d’un certain point du long-métrage.
Barbie Bizarre (Kate McKinnon) est une ancienne Barbie qui est considérée comme bizarre parce qu’elle a été maltraitée et martyrisée par son ancienne propriétaire. Une Barbie un peu spéciale mais logique, certaines personnes ne respectent pas leurs jouets après tout. En dehors de ça, sa connaissance du monde réel et sa bizarrerie la démarque assez bien du reste du lot.
Gloria (America Ferrera) est une humaine qui vit assez mal ses conditions de travail qui la déprime mais retrouve un espoir de vie grâce à Barbie. Même si elle devient un petit peu inutile au fur et à mesure du long-métrage, elle reste un personnage assez attachant.
Quant au reste des personnages, on parlera de certains d’entre eux dans le négatif et les autres s’oublieront assez facilement.
Le long-métrage démarre par la présentation des petites filles qui jouent avec leurs poupées de bébé jusqu’à ce que Barbie arrive et chantent les choses, comme si ça avait mené à une révolution. Il est vrai que l’apparition de Barbie a su apporter des nouvelles choses et, même si on dirait une pub, ça reste une introduction efficace qui nous donne envie d’en savoir plus sur Barbie (surtout si on ne la connaît pas de base).
Les évolutions de nos personnages principaux sont plutôt sympathiques. Entre Barbie qui aimerait redevenir comme avant mais qui va évoluer au point de se poser des questions sur son existence et Ken qui va tenter de changer les choses à sa manière dont il l’a compris, ça donne des évolutions réellement intéressantes de nos deux protagonistes.
L’univers de Barbie est assumé jusqu’au bout ! Sincèrement, que ce soit les décors, les couleurs, les costumes ou les différentes poupées qu’on y voit, nous sommes réellement fans à un univers fait par des fans de Barbie tout en étant créatifs visuellement parlants (ce qui est pratique quand on s’inspire de jouets déjà sortis).
Question références et symbolisme, les connaisseurs se feront assurément plaisir en reconnaissant tel ou tel détail mais la plupart d’entre eux sont réussis. Mention spéciale pour le caméo de John Cena qui était inattendu et hilarant (malgré le spoil sur youtube).
Le jeu d’acteur est de très bonne qualité de la part de tous les acteurs et actrices. Même si Margot Robbie et Ryan Gosling sont largement les meilleurs du lot, tous les acteurs et actrices de ce long-métrage sont très investis dans leurs rôles et ça fait plaisir à voir.
Question symbolisme, on s’en sort plutôt bien. Entre ce que représente le monde réel et Barbieland pour Barbie, Barbie pour Ken et son envie qu’il la regarde correctement, Barbie pour Gloria… Il y a réellement des éléments de symbolisme intéressants ici.
Greta Gerwig et son équipe ont su très bien géré la mise en scène de ce long-métrage. Quelle que soit la séquence, on y voit un réel travail de mise en scène de sa part, même quand il s’agit d’un placement de produit.
Malgré des moments prévisibles dont on va reparler, il faut reconnaître que certains éléments étaient un petit peu inattendus. Pas de SPOIL mais il y a vraiment certains éléments inattendus qui fonctionnent bien.
Question costumes, ils se sont fait plaisir et ça se sent. Entre les différentes tenues de Barbie et de Ken qui jouent sur des couleurs très vives, il faut reconnaître que les costumes sont réellement de bonne qualité.
Les décors sont plutôt jolis. C’est plus intéressant du coté de Barbieland que dans le monde réel mais, dans les deux cas, ça reste des décors de bonne qualité qui nous sont proposés dans ce long-métrage.
Les musiques sont sympathiques dans l’ensemble et bien choisies en fonction de ce qui se passe à l’écran. Pas de thème extrêmement marquant mais ce sont tout de même de très bonnes musiques.
La fin fonctionne assez bien avec l’évolution de Barbie et ce qu’elle a traversé dans ce long-métrage. C’est une fin qui convient au personnage de Barbie après tout ce qui s’est passé.
Est-ce que le scénario aurait été écrit par un gamin de 10 ans, un responsable marketing de Mattel ou les deux réunis ? Sincèrement, ce scénario est un peu facile quand on regarde bien et donne réellement l’impression qu’il n’a pas été écrit par un vrai scénariste mais un enfant ou un employé marketing de chez Mattel (il suffit de voir les noms des livres que Ken emprunte…). Surtout que certains passages donnent l’impression que le film s’est mis en pause pour faire un placement de produit, c’est tout de même inédit ! Enfin, on y voit aussi un peu de progrès sur la fin mais ça reste un scénario un peu discutable.
Le PDG est très largement le pire personnage de ce long-métrage. Non seulement, c’est un abruti fini mais c’est aussi un personnage qui se contredit dans son évolution. Il veut défendre les valeurs des femmes avec Barbie stéréotypée à l’affiche principale mais il refuse l’idée d’une femme normale sauf quand il apprend que ça lui rapportera de l’argent (là où il se fichait que des nouvelles poupées se vendaient comme des petits pains quand il voulait retrouver Barbie). Non vraiment, ce personnage est nul et c’est très largement le pire personnage de ce long-métrage.
Question humour, c’est bien que le long-métrage s’assume tel qu’il est mais, quand on regarde bien, la moitié des blagues paraissent drôles et l’autre moitié des blagues ne fonctionnent pas trop. Certes, ça reste assumé et certains moments sont réellement drôles mais ça n’empêche pas que l’humour n’est pas si réussi dans sa totalité.
Sacha*(Ariana Greenblatt)* est la fille de Gloria mais, contrairement à sa mère, elle est insupportable. Au début, on se dit que ça va s’arranger mais même à la fin, c’est difficile de réellement s’attacher à elle. Entre ses critiques permanentes de Barbie ou sa personnalité, elle est réellement difficile à supporter.
Est-ce qu’on voit venir que Barbie va être déçue du vrai monde ? Bien sûr que oui. Que la petite fille qu’elle voit n’est pas sa propriétaire ? Evidemment ! Même si ce long-métrage surprend sur certains points, ça n’empêche pas d’avoir quelques petites choses prévisibles.
En terme de personnages inutiles, on en a deux. On a le mari de Gloria qui ne sert à rien à part deux gags un peu minables, et le fameux Allan (Michael Cera) qui n’est pas méchant mais qui ne sert à rien dans ce long-métrage.
La tension n’est jamais efficace, on a jamais peur pour Barbie ou Ken quand ils sont dans le monde réel ou de ce qui pourrait arriver à l’avenir. Alors, on arrive à être surpris oui, mais pas à ressentir de la réelle tension.
Clairement, ils essayent certaines choses dans l’émotion mais ça ne marche jamais. Aucun moment n’est réellement touchant ou impactant quand on le voit pour la première fois, c’est réellement raté.
!!! PARTIE SPOIL !!!
Le scénario n’aurait-il pas été meilleur si il avait été l’invention d’une petite fille (voir même d’un petit garçon) pendant tout le long-métrage ? Certes, c’est un point de vue qu’on a déjà vu dans La Grande Aventure LEGO mais ça aurait mieux justifié le niveau du scénario et ça serait mieux passé
Après que Barbie ait dit aux ouvriers qu’elle n’avait pas d’organe génital, elle se fait claquer les fesses par un mec, le frappe en retour et finit en prison. Comment ça se fait que ce soit elle qui finit en prison ? Après, si c’est pour illustrer le dégoût du monde réel qu’elle ressent, ça peut se comprendre.