On pourrait presque s'amuser de ce dégoûtant cynisme qui se vend comme une auto critique du consumérisme patriarcal alors qu'il n'est en vérité qu'un énième symptôme du produit hollywoodien.
Mais ce vernis de coolitude progressiste n'essaie même plus de détourner son image de marque, puisque c'est l'argument central de cette baudruche décolorée que d'attirer le consommateur nostalgique de son innocente jeunesse pour lui faire avaler sa propre inconsistance névrosée. Le ripolinage de facade est ainsi exhibé aux yeux de tous pour revitaliser un imaginaire capitaliste peu à peu tombé en désuétude depuis la nécessaire envolée du militantisme féministe.
Il n'est donc nullement surprenant que le public ankylose par un mossade été lui fasse un colossal triomphe dans l'obscurité des salles. Puisque cette prétendue satire ose un aussi mauvais goût, pourquoi ne pas régresser à sa hauteur en analysant ce rose bonbon comme un possible ersatz de fascisme idéologique? Enfer et damnation, camisole à vie pour cette déviante analogie du point godwin ultime qui met du Hitler dans un si sympathique moment de détente. Votez pour Barbie executive chairman de Mattel à vie!!!!