Barfly
6.9
Barfly

Film de Barbet Schroeder (1987)

La Poésie de l'Alcoolisme dans une Fracture Profonde de la Réalité Amoureuse.

Autobiographie du scénariste, produit par Coppola, coproduit et réalisé par Schroeder en numérique sphérique avec un budget minuscule, c'est un succès dédié vidéo. Barfly commence par une ambiance musicale superbe qui entre dans un bar pour faire apparaître le personnage avec une bagarre de rue. L'excellente réalisation aux dialogues grossiers, dévale dans les bas-fonds en se focalisant sur la déchéance du personnage, avec une enquête étrange qui reprend la violence du début.

Les événements féroces conduisent le personnage à une rencontre nocturne qui le conduit vers la folie d'une femme mystérieuse. La lente dérive malsaine enclenche une romance délirante qui reconstruit le récit sur le couple en poursuivant le développement de la pauvreté. L'alcoolisme dans le couple aggrave les déceptions, avec un univers aux portes de l'irréel qui engendre une violence incroyable. L'intrigue incohérente n'offre que peu d’intérêt, dans une sorte de déclin permanent qui raconte la vie misérable des personnages.

La fissure de la situation entre misère et violence avance dans une romance obscure, sans remonter à la surface, avec des scènes insensées et perturbantes. Une sorte de voyage sans retour qui libère les révélations en ramenant le personnage dans la lumière, avec une dernière ligne droite infernale. La construction maladroite opère un changement radical, en s’enfonçant dans une ambiance burlesque, lors d'un long dénouement sinistre, pour cette œuvre qui met en avant la performance d'acteur, avec peu de détails dans une histoire assez morbide et à peine divertissante.

Entrées Salles France : env. 510.000 - Entrées Salles Usa : env. 830.000 – Entrées Salles Allemagne : env. 280.000.

> https://youtu.be/t8xmtPhKPKg?si=jA47lNdB8QGsqILy

CritiqueOne2

Écrit par

Critique lue 14 fois

1

D'autres avis sur Barfly

Barfly
JZD
8

Poésie, amour et whisky.

Dans la vie d’Henri Chinasky ça sera plutôt dans l’autre sens, parce que tout commence par un bon, au moins un, pas forcément bon, verre de whisky. Rien de tel pour lui mettre la tête à l’amour. Et...

le 5 sept. 2012

17 j'aime

4

Barfly
Ticket_007
7

La vie en "Nuit d'ivresse" !

Film à part ! Du coup (de rouge, ou tout autre !), l'envie de le voir au plus vite et celle de l'éviter à tout prix s"équilibrent. Parce qu'il est signé du cinéaste de la marginalité : drogue...

le 4 nov. 2015

14 j'aime

12

Barfly
Pedro_Kantor
9

Critique de Barfly par Pedro_Kantor

Barfly. Traduit dans la langue de D'Ormesson, on obtient pilier de comptoir (littéralement c'est mouche (fly), de comptoir (bar)). Un film puissant. Barbet Schroeder nous y décrit les errances...

le 24 déc. 2010

7 j'aime

Du même critique

The Grudge
CritiqueOne2
8

Une Rage Effroyable.

Résumé : Karen s’installe à Tokyo avec Doug, pour faire un stage d’infirmière dans un centre social. Un matin, Yoko ne va pas au travail après sa visite à une vieille dame, Karen est envoyée pour la...

le 26 nov. 2023

5 j'aime

Mr. Nobody
CritiqueOne2
8

La Fraîcheur du Présent dans un Rêve de Futur.

Coproduit, écrit et réalisé par Van Dormael en 2k anamorphique avec un petit budget, c'est un échec dédié vidéo et 3 prix meilleur film. Monsieur personne commence par une histoire proche de la...

le 13 oct. 2024

4 j'aime

Terminator : Dark Fate
CritiqueOne2
6

Le Manque d'Idées dans un Reboot de la Robotique du Futur.

Réalisé par Miller en super4k anamorphique avec un budget colossal, c'est la 28ème recette 2019 et 1 prix actrice. Sombre destin commence par le même concept à la fin du monde pour retrouver le...

le 31 août 2024

4 j'aime