Successivement, on découvre Barnie puis son amant, puis sa jeune maîtresse et enfin son épouse...dont l'amant fera son apparition en cours de film. Rassemblés, tous ces personnages de vaudeville annoncent une belle pagaille et d'infinies contrariétés pour Barnie. Combien de temps celui-ci, englué dans son mensonge extra-conjugal, pourra-t-il faire face?
Certes la mécanique vaudevillesque est en place mais le réalisateur Bruno Chiche prétend se détourner de la farce et du tournis ordinaire du vaudeville, des figures fantoches du genre. Ainsi les personnages témoignent-ils de sentimentalité dans l'examen de leur situation conjugale ou adultérine. Pour autant, les turpitudes affectives et psychologiques que le réalisateur expose, les tourments de chacun de ses protagonistes, sont très superficiels. L'ambition de Chiche se heurte à des personnages et à des considérations sans épaisseur, dont les interprètes sont les premières victimes, particulièrement Fabrice Luchini, peu convaincant dans les séquences résolument bouffonnes. Et on s'ennuie au spectacle de ce méli-mélo sans dynamique dont les quelques quiproquos ne sont même pas cocasses.