C'est en abandonnant son projet de film sur Napoléon que Kurbick se tourne finalement vers Barry Lyndon (ironie que le Napoléon Ridley Scott cite explicitement Barry Lyndon).
Le titre de ma critique résume assez bien la qualité indéniable de ce film, ses images. Kubrick cite explicitement dans la composition de ses plan le monde peint par Gainsborough au XVIIIe siècle. Chaque image est éclairé minutieusement par lumière naturelle dont celle des bougies. Pour ce faire le cinéaste est allé cherché pour sa caméra une lentille conçu initialement pour la NASA. Tout cela donne une composition clair-obscur aux images.
Naturellement les costumes et décors du film sont très réussis. Ils renforcent l'aspect documentaire d'époque voulu par Kubrick.
Le cinéaste a fait le choix évident d'habiller son film de musique baroque, classique et romantique (Bach, Mozart, Vivaldi, Schubert). Il est impossible de dissocier la Sarabande de Haendel du long-métrage. Kubrick ajoute également à sa bande sonore des musiques militaires et irlandaises (The Chieftains) traditionnelles.
Côté casting c'est aussi un sans faute. Ryan O'Neal mondialement connu après le succès de Love Story (1972) endosse avec panache Redmond Barry, garçon irlandais à l'ascension et à la chute exceptionnelles. Marisa Berenson est magnifique en comtesse Lyndon. On retrouve aussi deux habitués du cinéaste Patrick Magee (chevalier de Balibari) et Philip Stone (Graham).
Barry Lyndon assurément est l'un des films "en costumes" les plus abouties de l'Histoire par son travail esthétique toujours inégalé.