Entre splendeur et décadence, le récit suit les pérégrinations de Redmond Barry, provincial Irlandais qui, en plein coeur du 18ème siècle, connaitra successivement l'exil, la guerre de sept ans du côté Anglais puis Prussiens avant d'intégrer la haute bourgeoisie de l'époque.
Empruntant une structure de récit pyramidale au sens strict, le film préfigure la grande forme du récit scorsesien en y ajoutant une forme de mélancolie qui irrigue chacun des plans.
Toutes les images semblent, en effet, être filmées du point de vue de leur disparition ; Kubrick fusionnant les deux grandes formes visuelles par excellence. Alors que chaque plan débute tel une peinture d'époque, le cinématographe, par la cinétique qui lui incombe, introduit le mouvement, et donc la vie.
Sentiment double pour le spectateur ; fasciné par la création du réel au sein d'une image fixe tout en ayant conscience d'une fin imminente et irrémédiable.