Disney mineur, jamais vraiment dans les tops 10 et planté bien au milieu d'une décennie où la boite à Walt multipliait les fours artistiques et commerciaux, The Great Mouse Detective demeure pourtant l'un des Disney les plus atypiques et attachants.
Une combinaison de talent rare, où l'on assiste à la naissance de la paire Clements/Musker (six films au compteur), le super ténébreux Vincent Price pour faire la voix d'un des méchants les plus terrifiants et sadiques de l'Histoire et Henry Mancini pour torcher en trois minutes un thème extraordinaire.
Bon après, le film a les défauts de son époque. Surtout techniques. Les personnages sont animés de manière un peu hasardeuse et on sent que les mecs derrière ont un peu trop souvent confondu la gestuelle des génies extravagants avec celle des clubbeurs cocaïnés. Il faut voir ce pauvre Basil gesticulait dans tous le sens. Certes c'est très théâtral mais ça agace un peu. Et il est évident que la gamine tête à claque ne sert qu'à introduire le running gag sur son nom de famille.
Mais au final, ce n'est pas grand chose comparé à la trop longue liste de ses qualités. Pas d'histoire d'amour (mais une bonasse quand même), peu de chansons (et surtout des bonnes), pas de personnages (trop) niaiseux... Une des meilleures aventures de Holmes au cinéma, une bromance sans équivalent, une courageuse incursion vers le film d'épouvante et une ambiance crasseuse d'une Londres nocturne pas franchement accueillante.
Une preuve de plus avec Brisby et Fievel qu'il n'y a pas mieux que les rongeurs pour faire une bonne allégorie.