Le vrai père de tous les blockbusters de super-héros.
Le vrai départ de Batman au cinéma. A chaque épisode son super-vilain. L'homme chauve-souris devra ici combattre son pire ennemi d'entrée : le Joker.
Une fois de plus, Tim Burton transcende le film et l'esprit du comic lui-même pour y imposer son style. Coup de chance, ça marche à merveille et colle parfaitement à l'ambiance de la BD. "Batman" est plus baroque que jamais, notamment grâce à la reconstitution de Gotham City, aux allures à la fois pittoresques et modernes. Une sorte de village du Moyen Age, en somme, transformé en cité urbaine avec le même style, la même obscurité et la même architecture, survolé par les chauves-souris. Une sorte de création entièrement originale. Mais la réussite du film ne tient pas seulement dans sa richesse visuelle, quoiqu'elle en tienne une bonne partie. Le scénario aurait sans doute mérité d'être un peu plus peaufiné. Mais il s'avère néanmoins fidèle et très bien rythmé. Il lui manque juste un soupçon d'émotion à l'ensemble pour atteindre le sommet. Et il est plutôt dommage que Michael Keaton n'ait pas un rôle de Batman plus approfondi. Finalement, le film n'est pas assez long pour que l'on ait le temps de totalement s'attacher aux personnages, un peu trop vite survolés. Mais les bons moments ne manquent pas dans ce concentré. La meilleure scène pour moi étant celle de la visite du Joker au musée restaurant, quoique la scène finale soit géniale également et vienne presque contredire ce que j'ai dis sur l'attachement que l'on peut avoir sur les personnages.
Un excellent film de Tim Burton, offrant un "Batman" à la limite parfaite du kitsch et de la maturité. Et Jack Nicholson peut être fier de sa descendance, créant deux facettes exceptionnelles avec Heath Ledger de l'un des méchants les plus connus de la bande dessinée.