"N'as-tu jamais dansé avec le Diable au clair de lune ?"
Fin des années 30, Bob Kane crée Batman en s'inspirant de Zorro et de De Vinci.
Un vampire traîne dans les rues de Gotham, s'abreuvant du résiné des malfrats de tout poil, créant même son Némésis.
Burton cadre bd, rend hommage aux films noirs -contrairement à Nolan-, aux films de morts vivants -la main de Napier qui sort de la cuve d'acide-, à Ed Wood -l'effet de M.100 000 volts- et même à Georges Franju -le masque de Jerry Hall-.
Burton est pataud dans la romance, jubilatoire dès que le Joker entre en scène, Nicholson comblant sans peine le manque d'ampleur de la mise en scène, l'aspect carton-pâte de certain décors, pas aidé par la pauvre mixture improbable composée par Prince.
Malin aussi, le troisième acte et sa révélation sur les origines du personnage.
Un Alfred émancipateur, une Basinger attirée par la bête, Jack Palance en parrain fait cocu par son super bras droit, Lando Calrissian en Procureur général, Keaton en chevalier noir, évidente erreur de casting, plus léger que Bale, mais le costume semble un peu large pour ses frêles épaules.
Reste Jack "Happy Face" Nicholson.
Gargouille mortelle.
Répliques qui tuent -"J'ai non sans mal donné un nom à ma peine et, c'est Batman"-.
Rictus, dépigmentation de la peau, le cheveu vert, cabotin, M.Loyal qui tue avec une plume, clown psychotique, terroriste cosmétique et artistique, un sourire signature sur le visage des cadavres qu'il laisse derrière lui.
Fort du succès, débarrassé des origines du personnage, Burton réalisera avec la suite un vrai film gothique.