Pour qui a passé bon nombre des dimanches matins de son enfance à regarder les Minikeums, émission dont le point d'excitation culminant était évidement ce générique tout en contraste, ombres et lumières, découvrir ce premier film Batman par Burton, avec plus de 20 ans de retard sur toute sa génération, est un retour en enfance assez miraculeux.
Tous les ingrédients de la série sont là, et l'on découvre ainsi, avec une mise en place à l'icônisation millimétrée, tous les lieux, objets, véhicules et autres gimmicks qui resterons toujours ce qui fait profondément l'univers de Batman pour tout enfant des années 90.
Ce qui rend le film si plaisant à mes yeux, en plus de l'interprétation délicieusement too much du Joker par Nicholson, c'est que, tout blockbuster qu'il soit, le film conserve un cachet artisanal, avec ses immenses rues en studio, ses maquettes qui explosent et autres effets spéciaux purement "physiques".
Un cachet fortement épaulé par ce choix, dont je ne sais dans quelle mesure il était nouveau dans cet univers à l'époque, de faire de Gotham une ville s'ancrant autant dans la modernité de la fin des 80s que dans la continuité d'un New York ou d'un Chicago période prohibition, ambiance film noir,supplément sulfateuse et tarte à la crème.