Batman contre le Fantôme Masqué par Kieran_h3ld

En parallèle de mon visionnage de la sublime série animée Batman, j'ai décidé de me regarder de temps en temps un long métrage sur le super héros masqué. Comme d'habitude, ordre chronologique, Batman contre le Fantôme Masqué. Son statut n'étant plus à prouver, j'avais quand même une certaine réticence avant de le voir. Tout simplement la peur que ce soit un simple épisode longue durée. Mais les doutes se dissipent très vite.
Ce Batman: Mask of the Phantasm s'avère être un long métrage à part entière, reprenant les codes de la génial série, mais avec son histoire et sa propre façon de l'aborder, toujours bien accompagné par l'excellente partition. Une histoire à trou, très complexe, aux retournements de situation recherchés, avec un méchant ultra charismatique et flippant, le Fantôme. C'est une véritable faucheuse, avec sa voix, son design, son thème et la fumée l'accompagnant. Aussi très accentué par l'excellent travail sur les ombres, l'obscurité et la pluie, ce qui nous offre des plans géniaux qui iconisent les personnages.
Mais le véritable intérêt de ce long métrage est la figure de Bruce Wayne, qui enfin est exploré. Dans la série il est clairement délaissé, c'est Batman et rien d'autre, deux ou trois petites miettes de temps en temps mais pas plus. Ici on explore son passé, ses débuts en tant que justicier, son histoire d'amour avec la fameuse Andrea... Mais ce qui est d'autant plus fort c'est que ça va toujours dans le sens de l'intrigue, ça fait avancer le tout. En même temps on y voit un Batman différent, qui se rappelle des souvenirs qui lui font mal, un Batman vulnérable (son identité n'a jamais été aussi proche d'être révélé) et profondément seul. Seul aussi dans l'opinion publique, car tout le monde le laisse tomber et le croit désormais assassin, sauf Gordon.
Et puis il y a cette insertion très intelligente et assez innatendu du Joker. Il fait extrêmement plaisir, comme d'habitude il est déchaîné, il capte le spectateur dès qu'il est a l'écran. Et là aussi on aborde son passé et son identité, c'est bien fait en plus.
Que demande le peuple. Un pur plaisir.