La féline.
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En cette période surchargée par les films de super-héros, et alors qu'une année 2016 cauchemardesque se profile pour le lecteur de comics moyen, il est bon de se replonger dans ce qui aujourd'hui semble être un OVNI, et surtout ce qui aurait du bénéficier d'une postérité un peu plus importante. Parce que franchement, regarder Batman Le Défi en 2015, c'est regarder un énorme bras d'honneur à toutes les règles, tous les codes du genre.
Déjà, Burton n'en a rien à foutre de Batman. C'est limite si ce n'est pas un personnage secondaire et on a envie de dire tant mieux pour nous autres français, parce qu'on a rien contre Michael Keaton mais avoir envie de lancer : "Oui monsieur ! Oui monsieur ! Oui!" à chacune de ses répliques, c'est usant. Particularisme culturel bien malheureux, il faut le dire.
Donc Burton se moque complètement du personnage de l'homme chauve-souris, considérant que les deux vilains qu'il a choisi de mettre en scène ici sont bien plus intéressants que le milliardaire un brin fêlé. Et on ne peut pas lui donner tort. Rappelons une évidence (bien qu'elle ne soit pas aussi évidente que cela pour certains, paix à leurs âmes damnées prisonnières des Enfers) : 20 ans plus tard, Batman Le Défi peut toujours se targuer de posséder la plus belle galerie de méchants du genre du film de super-héros (mais peut-on vraiment le considérer comme un film de super-héros ? Vous avez quatre heures.). Déjà, c'est probablement à cause de Michelle Pfeiffer si aujourd'hui j'ai des réactions bizarres lorsque je suis confronté à un fouet ou à un bout de cuir noir. C'est aussi probablement à cause de Danny DeVito que j'ai la larme à l'oeil à chaque fois que je vois un pingouin. Qui n'a pas hésité entre rire et verser toutes les larmes de son corps lors de la dernière scène de Cobblepot mérite d'être enfermé dans une salle où est projetée en boucle l'intégrale des sketchs d'Arthur.
Regarder Batman Le Défi en 2015, c'est se rendre compte qu'il est bien loin, ce temps où un réalisateur pouvait se permettre de sacrifier l'icône de millions de jeunes gens un peu perdus et en quête d'une figure de héros. Ce temps où être un méchant de comics, c'était avant tout être un individu cherchant à se venger d'un monde trop dur, trop froid, trop cruel. Ce temps où le vrai salopard n'était pas ce pauvre Pingouin rejeté par tous, ni cette Catwoman brisée faisant claquer son fouets dans les rues de Gotham, mais bien Max Schreck, gueule d'ange déchu et regard glaçant, vrai monstre dissimulé derrière les atours de la bonne société. Ce temps où un réalisateur (ceci dit, ne soyons pas injuste et saluons aussi Sam Raimi, seul homme ayant réussi l'exploit de pondre une bonne adaptation de Spider-Man. Et Dieu sait que ce n'était pas gagné.) avait compris qu'une histoire "super-héroïque" peut raconter un peu plus que le combat entre deux guignols sous stéroïdes avec des trompettes en fond sonore.
Mais bon, ce temps est passé, et ce qui s'annonce n'est pas franchement réjouissant.
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le 18 mai 2015
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