Joel Shumacher n’a pas froid aux yeux en se lançant dans cette nouvelle adaptation de Batman au cinéma lui qui a été habillé pour l’hiver après un Batman Forever qui a, il faut bien le dire, soufflé le chaud et le froid.
Néanmoins, Schumacher garde la tête froide pour se lancer dans cette nouvelle histoire qui fait froid dans le dos: l’histoire tragique d’un scientifique au cœur glacé par la solitude, qui cherche à ressusciter sa femme qu’on a refroidie et qu’il conserve cryogénisée.
Certains ont pu dire que chat échaudé craint l'eau froide et que ce nouvel effort ne leur a fait ni chaud, ni froid.
Certains ont pris en grippe George Clooney prétextant qu’il ne peut incarner le justicier masqué, car il n'a rien d'une armoire à glace et que son jeu les laisse de glace.
Enfin, certains ont été pris à froid par l'esthétique colorée, rappelant les meilleurs épisodes de la série Batman des années soixante qui fait "BAM" TCHAAAK" "PAF" "ZWIIM", de Batman & Robin.
A tous ceux-là, je dirai d’abord de rester cool, et ensuite de se regarder dans une glace!
N’avez vous jamais abusé d’un certain lexique pour caractériser votre propos afin d’être sûr de faire passer une idée ? Si vous me dites que ça ne justifie pas l’usage abusif des mots liés au froid ou à la glace dans ce film, comme dans cette critique, laissez moi vous répondre que nous resterons, dans ce cas, en froid. Car oui, vous êtes là, transi de ressentiment à son égard, alors que ce film nécessite un échauffement, une mise en condition, et si nous devions vraiment en débattre, je vous demande donc d’éviter de commenter à chaud cette critique. Il vaudrait mieux en parler à froid, après avoir laissé le temps faire son œuvre. C’est la raison pour laquelle j’ai attendu plus de vingt-cinq ans pour en parler avec un maximum de recul.
On peut reprocher beaucoup de choses au film de Schumacher, mais pour ma part, je reste persuadé que si jamais quelqu’un venait de jeter un froid au cours d’une de vos soirée chez vous, ce film sera parfait pour briser la glace.