Chef d'oeuvre sous-estimé
Nous sommes en 1966, Batman et Robin ne sont alors qu'un duo rigolo en collants, combattant de débonnaires méchants grimés en animaux ou bêtes de cirque. Joel Schuhmacher décide alors de réaliser un film mettant en scène nos héros (ainsi qu'une femme-à-moustache).
Il devra malheureusement attendre trente ans pour obtenir assez d'argent et d'acteurs connus pour que son film sorte sur grand écran. Le monde a évolué, pas le Batman de notre ami Jojo.
Alors pourquoi 10/10, vous demandez-vous? Parce que Joel, c'est un enfant avec beaucoup d'argent qui veut que Batman soit le rigolo un peu ridicule, qui se bat contre des débiles mentaux. Batman est bling-bling, c'est le bruit de sa bat-ceinture. Et puis il est complètement gay.
Et Joel, il assume. Il le sait, que son film pue et suinte la médiocrité et l'anachronisme, les acteurs savent que ça va les plomber de sortir des répliques écrites par le fils de Jojo (Joel Jr, 6 ans en 1997). Mais il assume. Il sort ses couilles et son gros portefeuille, les pose sur la table devant nous avec les figurines de son enfance, avec leur peinture au plomb écaillée, joue devant nous, puis nous envoie nous faire foutre.
Ce sera le dernier Batman avant la vague filmique philosophico-masturbo-explosive de Nolan. Le dernier vrai Batman, qui assume sa médiocrité.