Alors oui mais non !

Parmi les personnages que l’on m’offre, le Q.I. le plus grand doit être atteint par une clé à molette, laquelle devance de peu l’amiral. Ce qui sauve le film c’est avant tout un concepte, que est mal exploité je le concède, et ce sont aussi les effets spéciaux.

La créativité concernant les objets interstellaire, l’approche initiale et la création de champs magnétique est intéressante, et cela tient dix minutes. Même sans être un fanatique de l’armement, les premières scènes de confrontation armée sont assez intéressantes. Mais tout s’essouffle vite car l’on oublie le reste de la marine, on nous sert une soupe infâme de soldat inepte devenant un grand chef, on parvient à annihiler des bombes atomiques avec des cure-dents.

On atteint les bornes de l’absurde dans plusieurs situations.
- J’ai déjà noté le crissement sinistre de la lumière se faufilant dans le vide
- Je vais citer le dérapage au frein à main d’un cuirassé de plusieurs millions de tonnes.

Si vous voulez rester scotché au fond de l’absurde, c’est ici, oui.

On touche le fond, et c'est un comble lorsque le cuirassé qui longe la côte au plus près, en risquant de racler, coule plongeant la proue en tête comme le Titanic. Ca a dû être difficile à faire, ça.

Je note enfin l'incongruité du champ créé qui gêne toute communication dans la coupole virtuelle, mais hop, un oubli sans doute, les émetteurs des bouées marines fonctionnement sans aucun souci.
Passons maintenant aux acteurs.

Liam Neeson est l’amiral : Il est amiral comme moi président de la République. Je pense qu’on peut facilement trouver meilleur acteur (Merci pour vos commentaires, mais je parle de l'amiral).

Hamish Linklater est un savant responsable des antennes. Pour des antennes en cours d’utilisation, on n’a pas besoin de savant, mais tout au plus d’un ingénieur, donc tout cela n’est pas crédible, mais l’acteur gâche encore plus qu’on ne peut l’imaginer ce qui pourrait être un simple personnage secondaire.

Taylor Kitsch est Alex. Il a vraiment du mal à jouer un post-adolescent stupide et est encore moins crédible en capitaine de fortune. A côté, les acteurs d’American pie sont primables à Cannes. Il ne campe jamais rien, semble en dehors du coup à tout instant, et on souhaiterait assez clairement qu’il se prenne une balle histoire de la faire sortir du scénario.

Les autres personnages qu’on met en exergue (une femme soldat, un soldat costaud, un autre à qui la guerre a coupé les deux pattes, un japonais qui a marqué un but dans un nez) font ce qu’ils peuvent avec des rôles ineptes et sans utilité pour l’intrigue. Tout ceci patine ou même s’enfouit vite dans le néant.

Conclusion, c’est très mal joué, c’est très mal scénarisé malgré qu’il y ai quelques bonnes idées, et quelques effets spéciaux peuvent se révéler intéressant. L’atmosphère globale est plombée par les hymnes à la marine américaine, la pseudo-camaraderie et toute la morale à deux balles. Ça pue le saint repli sur soi-même, l’amour des armes, le triomphe de la force, et l’utilisation de la femme comme objet de plaisir.