Une comédie d'arnaque balourde et caricaturale, qui manque cruellement de dynamisme et de drôlerie.
Malgré la présence de Gene Hackman, autour d'un seul et unique running gag enfumé, celle de Sigourney Weaver, qui fait parfois peine à voir tant elle cabotine lourdement, et celle d'Anne Bancroft, beaucoup plus anecdotique, on retiendra surtout de "Heartbreakers" la plastique avantageuse de Jennifer Love Hewitt, assez rare au cinéma.
Joli minois, gambettes fuselées, fesses fermes et décolleté vertigineux, la demoiselle pourrait à la rigueur justifier le visionnage à elle-seule pour un public masculin.
A noter également l'une des seules incursions de Ray Liotta dans le registre comique : si le héros des "Affranchis" ne démérite pas plus qu'un autre, on sent bien que ce n'est pas là son genre de prédilection, pas aidé non plus par une écriture médiocre.
Le plus regrettable, c'est que "Beautés empoisonnées" aurait sans doute pu tirer son épingle du jeu, dans un format beaucoup plus dynamique, une durée réduite d'une petite demi-heure, élaguant ainsi les gags les plus foireux et les séquences les plus redondantes. On aurait alors obtenu un petit vaudeville glamour et sans prétention.
Mais tel quel, étalé sur deux longues heures, le film de David Mirkin s'avère plutôt lourd et ennuyeux.