On sait Podalydès fasciné par les romans de la série Rouletabille puisqu’il en a adapté deux : Le mystère de la chambre jaune, Le parfum de la dame en noir. On sait aussi son amour pour Tintin, usant de clins d’œil dans chacun de ses films. Rien de bien surprenant à le voir s’approprier les planches de Bécassine, en fin de compte. Je n’ai jamais lu ces bandes dessinées mais j’imagine qu’elles sont essentiellement destinées aux gosses, non ? C’est ce que le film laisse penser, en tout cas. C’est en effet un chouette film pour enfants, avec un personnage que les enfants vont adorer et quelques situations comiques qui les feront bien marrer. Quant à moi, voir quinze fois un gag de mécanisme automatique pour œuf à la coq, des pitreries langagières autour d’un nom compliqué ou des apparitions d’oncle/buisson toutes les cinq minutes, je trouve ça un tout petit peu lourd. En fait, je cherche beaucoup Karin Viard & Denis Podalydès, délicieux là-dedans. Et je retrouve le Podalydès que j’aime au détour de quelques enchantements poétiques surprises, plus subtils que les autres, à l’image de la souris des dents à la fin. Mais ça manque d’un personnage fort, comme c’était le cas de celui campé par Agnès Jaoui dans Comme un avion, qui était bouleversante. Bécassine ! c’est mignon, c’est une fable charmante, adorable, mais ça ne va pas me rester.