Si seulement il pouvait chanter
J'ai été agréablement surpris par le film Beck, après le manga et l'animé, je me demandais comment serait traitée cette œuvre au cinéma, le résultat n'est pas trop mal et même plutôt réussie, pourquoi me direz vous ?
Les morceaux des groupes sont agréables à entendre, bien réalisés, ils envoutent réellement. Le fait que les personnages "occidentaux" soient interprété par des occidentaux est un plus aussi, le film est clairement multi-culturel et c'est un bon ajout. Les plans bien serrés des instruments sont agréables, de la même façon on ne peut qu'applaudir les passages lives réellement réussis. Que l'on soit musicien ou non on aimera la réalisation sans la trouver trop néophyte ou experte.
La romance Maho-Koyuki est agréable sans être trop prenante, l'histoire n'est pas ennuyantes et plusieurs acteurs ne jouent pas trop mal, malgré la légendaire faiblesse des japonais à cet égard et leur tendance à surjouer.
Cette tendance on la retrouve quand même un peu, et c'est là le premier défaut, le second c'est la durée du film, 2H. On ne s’ennuie pas, aucunes scènes n'est trop longue, mais quand même, quand on voit Death Note coupé en 2, on aurait aimé avoir le droit à deux films d'une heure et demie, ça aurait été préférable.
On peut également reprocher que les musiques sont souvent les mêmes, on a donc le droit à un aspect répétitif au possible. Le caméraman a apparemment une épaule de titan vu comment il garde constamment sa caméra dessus ... On pourra avoir envie de vomir a plusieurs moments. De même, si la scénario a arrivé a aller à l'essentiel on peut parfois regretter cet aspect trop brusque, trop direct. Comme la fin d'ailleurs, ce film n'en a pas, celle-ci est tellement brutale qu'au début je n'y ait pas crus ...
Le plus gros défaut restant l'absence totale de chant de Koyuki, de peur de déplaire au publique ils ont préféré ne pas en mettre ... WTF ?!
Finalement, Beck est un film agréable, bien réussit en général mais qui pèche sur nombre de détails qui finissent par submerger le spectateur ...