"Becoming father" commence par une scène qui fait craindre être la suite de "Destruction babies". Le film est beaucoup plus subtil, car il interroge certes la violence de tout être, mais l’exprime principalement cette fois par l’expression de la psyché des personnages. Alors évidemment, tout cela dans les cris et les hurlements systématiques, chaque scène semblant avoir été poussé à un paroxysme indépassable d’hystérie. Ce qui curieusement, a déclenché chez moi des rires, tout cela étant tellement énorme. Louons à ce propos le jeu des acteurs, tous excellents. La mise en scène est convaincante, la caméra mouvante ; la variation des prises de vue est également à remarquer. Après, il faut quand même supporter ; le film dure un peu plus de deux heures et c’est un jeu de massacre psychologique et physique au son de guitares électriques saturées (je lis ici et là que Tetsuya Mariko serait un cinéaste "punk", cliché bien daté pour qualifier un réalisateur dont les films datent de 2016 et 2018). Son cinéma m’a évoqué les premiers Andrzej Zulawski, un cinéma de l’outrance, du jusqu’au boutisme. Mal aimable mais au final intéressant.

abel79
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le 7 août 2022

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