Tim Burton, c’est compliqué, depuis toujours entre lui et moi. Mais j’y reviens régulièrement. Cette fois avant d’aller voir la suite de Beetlejuice. Non pas que je l’attendais – Je n’aimais pas beaucoup ce film et rien n’a changé à la revoyure – mais je suis toujours curieux de découvrir un nouveau cru Burton. C’est un cinéma qu’il m’arrive d’admirer (ses débuts notamment) mais devant lequel je m’ennuie assez. Revoir Batman il y a trois ans m’avait procuré exactement les mêmes sensations. Ici j’aime beaucoup ce qui tourne autour du couple (Geena Davis / Alec Baldwin) et de la maison. Car j’aime l’idée de base, les décors, que Burton se la jouant Méliès ça me stimule. Or j’ai la désagréable impression que ce n’est pas du tout ce qui anime Burton, qu’il s’en contrecarre. Que lui ce qui l’excite c’est Keaton et ses grimaces. Une scène, la pire à mes yeux, achève d’emmener le film là où il m’ennuie : Soit la séquence du diner où les convives sont comme possédés par le Banana Boat Song, d’Harry Belafonte. Ça me rend très pénible la seconde très longue partie. Bon et c’est évidemment très subjectif : le film ne me fait jamais rire. Je continue de penser que Burton est un excellent technicien (décorateur, maquilleur, accessoiriste…) mais pas un très bon metteur en scène.