En voulant éviter un chien, un couple atterrit dans une rivière et, subséquemment, il meurt noyé. Des gens emménagent chez eux, mais, désirant les mettre dehors, il fera appel à un bio-exorciste démoniaque et hirsute : Beetlejuice.
C’est certainement l’œuvre la plus baroque et déjantée provenant d’un esprit qui l’est tout autant et sa première à être si personnelle. En effet, il n’est nullement étonnant que le scénario ait plu au metteur en scène car il évoque le monde des morts et des marginaux qui côtoient des personnages frivoles. Les dialogues sont savoureux tant l’humour noir et les crasses cocasses affluent vélocement. La myriade de décès vue dans la salle d’attente de la bureaucratie mortuaire est très amusante et elle révèle l’appétence pour l’humour noir du réalisateur. Oscillant sans cesse entre le potache et les grivoiseries, le film trouve toujours la tonalité idoine. Les effets spéciaux en stop motion ajoutent un charme indéniable, un charme qui ne sera jamais éclipsé par le numérique et autres CGI, n’ayant pas pour but l’authenticité, mais de retranscrire l’imaginaire de Tim Burton. C’est une vraie performance de la part de Michael Keaton de laisser un souvenir si indélébile avec un temps d’écran aussi restreint en étant libidineux et hilarant. Bref, un métrage foutraque et loufoque qu’on ne se lassera jamais de visionner.