Le grand retour du cocktail cartoon-morbide qui a lancé la carrière de Tim Burton. Il semble de plus en plus fréquent de voir des cinéastes revenir tardivement sur leurs pas, par nostalgie ou par opportunisme, le risque étant de proposer un décalque fade de leurs succès passés. Le film a presque trouvé un équilibre entre hommage et créativité, ce n'est pas la prise de risque d'un 2049 mais il n'est à aucun moment dans l'autoréférence abusive. Le monde des morts est particulièrement réussi, il paraît étrangement plus agréable et joyeux que celui des vivants. Encore une fois, l'humour fait mouche, ce n'est pas hilarant non plus mais c'est satisfaisant de voir qu'il ne se plante pas sur ce point. Par contre, le gros point noir est la sous-exploitation des meilleurs personnages du film, celui de Willem Dafoe, de Monica Bellucci (miam) ou même Beetlejuice lui-même qui n'apparaît vraiment que dans la seconde moitié de l'intrigue. Ça reste un film qui fait du bien !