La magie existe, elle est dans le cinéma de Tim Burton

Il se trouve que j’ai vu le premier opus « par hasard » il y a 2 semaines au cinéma pour la 1ère fois, donc j’avais bien en tête le premier film. Cette suite, 36 ans après la sortie du 1er film, est toute aussi jouissive.

L’univers de Tim Burton est tout aussi riche. Je vois souvent des critiques disant qu’il y a une mauvaise période pour le cinéma de Burton. Pour l’instant j’ai vu les 2 Beetlejuice, Les noces funèbres, Sweeney Todd et Charlie et la chocolaterie et je n’ai jamais été déçu. Je n’ai pas trop aimé L’étrange Noël de Monsieur Jack mais bon c’est un film d’Henry Selick selon moi. J’aime beaucoup la manière dont il joue avec les corps, sa vision de la vie, de la mort et de l’humour.

Le personnage d’Astrid (Jenna Ortega) s’intègre plutôt bien au récit, même si ça fait toujours bizarre de voir une énième actrice de 22 ans jouer une adolescente.

Concernant Delores (Monica Bellucci), je suis un peu plus mitigé. Elle est censée représenter la méchante ultime, la menace terrible pour Beetlejuice, qui aspire l’âme de son prochain en un claquement de doigts. J’aime bien l’hommage aux détraqueurs de Harry Potter, et l’entrée en scène de Delores qui agrafe ses membres un par un. Sa mort est nulle par contre, ça a aucun sens que la big boss meure aussi facilement. Est-ce que Burton a dû boucler le film par manque de temps? Heureusement il se rattrape avec (encore) de belles idées de mise en scène dans le générique post-fin, telle que l’épitaphe pour Bob.

J’aime les scènes du « soul train », qui rappellent l’ambiance du 1er Batman de Burton.

Dans les 2 films, je trouve Michael Keaton encore meilleur en Beetlejuice qu’en Batman. Il semble s’éclater dans ce rôle.

Je ne sais pas si c’est fait exprès, mais j’aime bien le sous-texte féministe du film. Dans la plupart des situations, ce sont les hommes à l’origine de problèmes, de relations toxiques: Beetlejuice, le voisin d’Astrid, Rory (+ l’acteur Jeffrey Jones condamné IRL pour violences sexuelles, absent du film si on pousse le délire). Dans le même temps, Astrid est une bonne personne, sa mère cherche à la protéger. Seule exception notable: le père d’Astrid qui leur permet de retourner dans le monde des vivants.