Belle épine, pétale douce
Chronique adolescente, de l'âge où l'on se brûle les ailes. Belle Epine est un film grave. La réalisatrice joue avec simplicité et tendresse des souvenirs communs adolescents. De ces actes de désobéissance juvéniles qui font vivre. Innocence et pulsions.
Les années 80 sont distillées par simples touches à coup de blouson noirs, de radios libres, de mobylettes et de synthés. L'ombre du rock, destructeur et tapageur, plane. Filons à Rungis, ses ballets à 2 roues et ses lumières dans la nuit.
On se prend vite d'une sympathie protectrice pour la charmante Lea Seydoux prénommée ici Prudence. Fraîche, innocente mais pressée d'exister. Elle cherche son camp, ses compagnons d'existences. Bourgeois, modestes, sages ou voyous, tous finement interprétés. Le drame de l'intrigue, tardif, est moins convaincant et plombe légèrement l'ensemble. Laissons le de côté.
Belle épine d'une rose rouge dans la nuit bleue. Beau portrait de ce moment fragile et brutal, la plongée en monde adulte. A voir, et en musique s'il-vous-plait !
Sortie prévue sur les écrans le 10 novembre 2010.
A noter une rentrée chargée pour l'actrice Léa Seydoux avec 4 films d'ici la fin de l'année dont un qui s'intitule Roses à Crédit (d'Amos Gitaï) à croire que le thème de la fleur à épines la caractérise !