Moyennement apprécié lors d'un visionnage où j'étais littéralement exténué, ce second regard aura permis de réévaluer ce « Belle Époque » parfois drôle, toujours malicieux. À travers ce personnage de déserteur, Fernando Trueba organise un défilé de personnages souvent savoureux, dont il soigne les dialogues et les situations.
Si l'époque (les années 30 en Espagne) n'est pas si importante, elle permet néanmoins quelques réflexions (notamment sur la religion) et enjeux intéressants. La légèreté du héros, sympathique mais (très) frivole, amène régulièrement le film vers la comédie, sans qu'on puisse réellement le juger tant les quatre sœurs, dans des registres différents, sont aussi irrésistibles les unes que les autres (son « choix » final n'a d'ailleurs rien de très réfléchi!).
Joli casting, avec notamment une Penélope Cruz pas encore au sommet de sa beauté, presque éclipsée par Maribel Verdu et Ariadna Gil. Après, j'avoue ne pas y avoir vu beaucoup plus que ce marivaudage charmant (si ce n'est, donc, à travers quelques rappels historiques nécessaires), mais sans susciter l'enthousiasme, voilà une œuvre quelque peu oubliée en France qui mériterait d'être redécouverte.