Le carton commercial de Pauvres mais beaux, sorti l'année précédente, va obliger Dino Risi à réaliser une suite, toujours avec les mêmes acteurs, on suit avec un grand plaisir Remolo et Salvatore, qui sont cette fois fiancés à la sœur de l'autre. Ils veulent se marier, mais les deux jeunes femmes veulent être sûres d'êtres heureuses, non seulement en amour, mais aussi qu'ils aient tous les deux une situation.
Je pourrais dire la même chose sur cette suite que je trouve très réussie, où l'on retrouve à la fois l'Italie de la fin des années 1950, dans ce qu'elle a d'insouciant, mais aussi qui montre à la fois le machisme des hommes, qui veulent se marier très vite au prix d'un déshonneur, mais aussi le matérialisme des femmes,qui ont l'air de ne vouloir se faire passer la bague au doigt que si leur confort est assuré. Si Salvatore, toujours joué par Renato Salvatori, est un peu le benêt de la situation, son ami Romolo (Maurizio Arena) est plus posé, sait ce qu'il veut, quitte à flanquer une gifle à sa soeur car il lui reproche d'être trop volage à sortir aussi souvent avec Salvatore alors qu'ils ne sont pas mariés.
On retrouve aussi avec plaisir Marisa Allasio, dans un rôle un peu plus en retrait, mais qui est la plus touchante, car on voit bien qu'elle a l'air de se sacrifier dans son futur mariage, avec un homme plus âgé, car elle veut avant tout son bien-être et celui de ses enfants qui viendront. Elle semble goûter à nouveau au bonheur en voyant à nouveau Salvatore, mais elle sent que ça n'ira pas plus loin, en se demandant si son futur mariage est un arrangement ou avec de l'amour.
Malgré tout, c'est encore une comédie, avec les leçons que prennent les deux garçons en électronique, qui servira surtout à l'un d'entre eux, avec des gags absurdes comme une radio qui déconne... et qui cache en fait un chat qui est à l'intérieur ! Ou alors ces petits regards peu discrets que jettent les hommes, alors déjà fiancés, à la gent féminine, qui montrent que leur côté dragueur est encore là.
Le seul défaut est que c'est plus court que Pauvres mais beaux, mais des comédies romantiques comme ça, j'en redemande !