Belles mais pauvres tourne moins en rond que le film auquel il fait suite, Beaux mais pauvres. Ce n'est pas du fait que Risi fait soudain preuve d'un génie féministe précoce, et le martèlement superficiel de couples éphémères est toujours là. Cependant, on dirait que la créativité a été gardée en grande partie pour cette vision vaguement plus féminine du couple. Si la lourdeur masculine et le machisme sont les mêmes leitmotivs monotones, la poésie est cette fois préservée, quoique brièvement. L'humour est insolent et fourni en jeux de mots pour l'oreille un peu bilingue.
Le tout demeure très "comédie facile" vouée à mal vieillir et à être estampillée du cinéma adressé aux Italiens par des Italiens, mais il voit un peu plus large qu'un tas de manipulations puériles faites par des jeunes à leurs parents et par des hommes à leurs amantes.
→ Quantième Art